La mort
par Georges roland
Bien sûr je sais que tu existes
Que tu m’attends au bout d’un vers
Je suis un nombre de ta liste
Tu seras mon dernier revers
Avec des larmes plein les yeux
Peut-être appellerai-je Dieu
Dans une ultime maladresse
L’idée de voir un ciel nouveau
Sans doute me rendra dévot
Par lâcheté ou par bassesse
Mais…Toi ma mort
Insupportable inéluctable mort
De ma santé je te défie encor
Je te défie et c’est absurde
Oui c’est absurde
Est-ce la peur que t’éveilles
Est-ce la crainte de ton nom
Je t’ai laissée dans ma corbeille
Parmi mes stances en chiffons
Pourtant je sais que tu es là
A me pousser vers l’Au-delà
Dans mes excès dans mes ivresses
Lorsque tu frappes mes amis
Tu me déchires à demi
J’ai peur de toi je le confesse
Mais…Toi ma mort
Insupportable inéluctable mort
De ma santé je te défie encor
Je te défie et c’est absurde
Oui c’est absurde
Je t’ai vue au doigts de mon père
Raidir l’amour et la douceur
Tu te ris bien de mes colères
Tu te gausses de ma rancœur
Sombre vestale sans enfants
Tu fais l’amour à contre-amant
C’est dans ton lit qu’on vient s’étendre
Je te le dis c’est un péché
De nous retenir d’empêcher
Un désespéré de se pendre
Mais… Toi ma mort
Insupportable inéluctable mort
De ma santé je te défie encor
Je te défie et c’est absurde
Oui c’est absurde
Poème posté le 20/02/11