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Mi autunno
par PatrickDeschamps


Mes bourgeons sont bien morts, J’aurai espéré tout l’été divin, Qu’en mot elle me dise, en vain, Qu’en prières divines et sorts, Me décolore les feuilles, De cet été qui fût si chaud, Que de chaleur se mirent en mots, Ces colorés mais doux linceuls, Et une fois desséchés, Ces malencontreux blés, Qui docilement se couchai, Sur les grèves étouffées, Viennent doucement embrasser, Ces joncs bien mal tissés, Qui en sombres bosquets, Viennent y pendre mes filets, Que de joies se décousent, Se démaillent et se défilent, Que de peur (docile- m’épousent,) Et qu’en d’indécises idées filent. Vers l’aurore qui pourtant nous fuis, Vous fait pourpre pourtant verdâtre, Vous rend souple pourtant de plâtre, Vers L’aube qui pourtant nous fuis, La lumière assombrie se cache, Dans des ciels minces et fuyants, Qui bien que malheureux sachent, Sculpter ces douloureux vaillants, Qui donnent leur vie à pleurer, L’homme qui s’eût refermé, Sur ces haletantes marées, Qu’au bout d’un souffle apeuré, Viennent chuchoter ces animées, Hymnes et délavées contrées, Qui de ces enivrées vallées, Nous racontent ; d’automnes comblées. Je suis ces mourants paysages, Qui par de louches présages, Renaissent et jaillissent, Bien qu’automnal me chérissent. Je ne vois plus toutes ces étoiles, Qu’en mon navire j’aurai érigées, Qu’en mon pavillon si droit dressé, N’en affaiblissent ces noircies voiles, Qui de leurs mats attrapent, Les gouttes qu’en mers oubliées, Glissent mais rattrapent, Toute l’eau bien qu’absorbées. J’aurai à l’horizon aperçu, Cet oiseau des berges déçues, Fuyant la froideur qui guettait, Cette saison que regrettaient, Ces migrateurs qu’en rêves fuyaient, Ces givrées plaines qui rêvaient, D’être sous de chaleureux cieux, Regroupés, sages, louant les dieux. Qui de maintes couleurs sont apparus, Expiant sous de douloureux pieux, Ces plaies qu’au froid se font vieux, Et enterrent, plantés, ces chahuts. Enfermant, résonnant sous leurs cris, Ces prières de tombeaux mal maudits, Ces cachots que d’humides couchés, Sur ces pieds que dans l’herbe couchée, Viennent gelés se casser, Sous mes pas bien pesés, Que chaque grains se déracinent, Et viennent empoisonner la racine, De ce vert qui se répand, Mais manquant de lumière, Vienne se répandre, rampant, Vers ces fumantes chaumières. J'aurai laissé là mes orangés, Décors et mes accordés, instruments teints et dérangés, Que de douces notes bordées, D'hymnes que sages se fredonnent, Sous le jaune fuyant vers le rouge, Que de verdies couleurs se donnent, Et fuient les rayons qui bougent, Enjambant cette chaude saison, Qui d'un drôle de mouvement, Viennent ternir cette saison, Qui d'un bête engouement, Viennent enneiger doucement, Car elle est enchaînée sous peine, D'être ensouvelis de mouvements, Qui viennent esclaves vous faire reine. Les rivières quant à elles, se referment et se font belles, De milles givres s'embourbent, Que sous dévotions se courbent. Et vous cette mielleuse été, Qui en d'affaiblis sillons, Vous cerne et fût été, Cet ennui que nous aimions, Oublier qu'elle nous a fuis, Que de lumière peinte, Qu'au fond de ce sans fond puit, Qu'immaculée elle se voulait sainte. (J'aurai en son coeur refermé, Les joies et peines refermées, Qu'en de souvenirs refermés, j'aurai au sein de vers refermés,) hahah je devrais être fouetté d'être aussi non linéaire (Couleurs que sous lumière se perdent, Couleurs que sous la mer se perdent, Couleurs que sous l'enfer se perdent, Couleurs que sous les fers se perdent,) Cette vie colorée se fait blanche, Bien que malheureuse et franche, Bien que sous vos charmes flanchent, Vers ces vers d'été qui tranchent. Je vogue vers les mers englacées, Qui comme des rigoles affolées, Venaient découvrir les déglacés, chemins que ma mort vu s'envoler. J'aurai oublié qu'au printemps, Ces premières lueurs oubliées, Quittent ces doux ventant, Rivages et ensevelis bourbiers, Qu'à L'été nous reviennent, Qu'à l'automne surviennent, Qu'à l'hiver nous surprennent, Qu'au printemps nous soutiennent. Mon printemps pourtant si court, N'aura migré que vers l'été, Et que d'automne n'eût été, Que l’hiver de blanc est si sourd.

Bref! C'est l'hiver ce soir!

Poème posté le 14/03/11


 Poète
PatrickDeschamps



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