La jeune fille à la perle
par Jacou
Jeune fille happée par le pinceau virtuel
Tu te dégages sur un mur d'ombre éternel
Tes habits sont velours, et leurs couleurs cruelles
Car ce ne sont pas tes vêtements, ô ma belle
Le peintre t'a prêtée ces étoffes légères
Elles chatoient aux yeux, le pinceau de Vermeer
Marie le bleu, l'ocre et le jaune qui t'enserrent
Ainsi ta tête en lisière du cou s'aère
Elle est en pleine lumière et captive l'art
Tes yeux capturent et arrêtent les fuyards
Ta bouche est rouge encor du baiser d'un jeune homme
La perle à ton oreille est superbe, qu'elle orne
Le peintre a su saisir l'ardeur de tes prunelles
Tu aimes un jouvenceau croisé dans les ru/elles
Tes yeux luisent, s'irisant, car tout fait envie
À la jeunesse encline aux caresses de vie
Dans les siècles passant, tu n'es plus la servante
Mais peut-être la Femme que Vermeer enfante
Tu fus son modèle et visitais sa soupente
Ton visage : une modernité éprouvante
Pour qui va vieillir et sombrer hors de beauté
Pour qui voudrait convier encor l'éternité
Nul siècle n'y consent : pas de durable été...
Un baiser sur tes lèvres peintes pour durer
Poème posté le 24/08/16