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Sacrifices paradisiaques
par PatrickDeschamps

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par PatrickDeschamps


J’aurai chuté aux marches d’azur, Explorant de nouveaux territoires, Je goûtai aux fruits les plus purs, Qui racontent encore cette histoire. D’harmonies les plus totales, L’heure de bienvenue étale, D’étranges et mystiques danses, Valsant d’une ironique cadence. Venaient d’anciennes demeures, De par ses muses qui pleurent, Qui chantent et hument les tristesses, D’une Jouissive et irréversible sagesse, À ne se résoudre qu’aux bassesses, De ces cauchemars échauffés, Baladant et courbant sous ces prouesses, Qui n’ont de sordides contes de fées. Je l’aurai cueilli cette fleur, Qui me vomissaient des malheurs, Elle! Amèrement désirait me coudre, Aux barils qui mènent aux poudres, D’une rose d’être sans cesse imprégnée, De parfums et soies assouplies, Palpables même en désirs renfrognés, Couvertes de gloire me chantaient assouvies, J’aurai avalé ce parfum de rivages, Qui de ses milles vagues et couleurs, Je serai allé au-devant de l’orage! D’une œuvre inachevée de pudeurs. De l’angoisse à l’extase et chaleurs, Tous ces voiles colorés de raideurs, Viennent me saisir au cou et me tiennent, Comme une veine, ne vous soutienne. Revivre après les peines étouffées, Qui coupent les rognes ébouriffées, Ils sont imberbes d’oisivement vivre, D’amour se coiffer et de vous suivre. Je me résous sous une prière, Cet estomac qui vous rend fier, D’être l’intelligible des soupières, Qui se nourrissent de ses colères. Gloire au temps qui nous use! Car lui seul nos peines nous infuse, Et bouillez! Oh vous! Parfumés désirs! Car vous goûtez de ces mille plaisirs. Et d’avoir tort je m’en repens, Mais jamais de foi je ne mens, Car d’aisances et fatales, Plaisances je vous rafales. Je suis ce symbole bien gravé, Dans vos cœurs et rêveries, Je suis cet être mal délavé, Qui se voulait vos flatteries, Vous m’écoutiez de ce temps, Que nous aimions être d’antan, Sous ces chênes bien échevelés, Nos amours qu’aimions nous révéler. Comment les aurons-nous oubliés? Ces temps de cour où vous étiez! Ces libertines que vous courtisiez, Que de fantasmes vous évadiez? Comment délaisser sous une femme, Ces désirs qui se veulent redondant, Qui vous font vous perdre sous d’infâmes, Enivrées visions et plaisirs abondants. J’aurai idolâtré de ces étranges anges, Qui vous prennent et en phalanges, Vous menacent et vous rangent, Sous ces pauvres idées qui mélangent, Votre esprit d’être un autre, Qui sous sa propre maisons n’est hôte, Qui sous ses propres mots enivrés. Se veut confiant d’être délivré. Vous étiez ces voix qui se heurtaient, Aux tympans de la peur qui suintaient, Se voulaient sourds mais gémissaient, Des motets lourds qu’ahurissaient. Je les aurai vécu ces Crescendo, Qui se chantent tout bas et résonnent, Bien calmement, en notes et mots, Qui peu à peu rampent et étonnent, De se relever si vite et hurler, De briser nos fers et s’affoler. D’être la folie qui vous guette, Vous jette dans l’ombre et se reflète. Car si la lumière vous prend à dos, Vous ne verrez qu’ombrage d’être sot, Qu’il serait si simple d’oser tourner la tête, Et de s’abandonner à ces airs de fêtes. Car les flutes et les guitares, Font danser les attristés, Et les luths et les cithares, Soignent même les flagellés. Car ils auront été châtiés d’ardentes idées, Ah comme j’aurais dû les aimer, Ils n’auraient pas été si malsemées, Et portées si libres à ces buchers. J’aurai donné la main à ces bourreaux, Qui les amenaient d’une façon saine, Et moi je leur jetais de la chaux, Car je fossoyais mes craintes et peines, J’aurai creusé trop profonde ma tombe, J’aurai craint de mourir sous le tonnerre, Qui vous prend au dépourvu et trombe, Sur cet enraciné et effrayant cimetière. J’aurai mangé mes propres entrailles, Et les aurai accrochées aux murailles, De ma conscience si haute et fermée, Ô heureux hasard j’en suis délivré! Maintenant quand je vois les embaumeurs, Je les inonde de mes maux et humeurs, D’océans que je déverse aux caveaux, Car j’y jette mes cadavres et mes mots. Je ne m’y perds pas, je suis sur mon radeau, Partis sur cette paradisiaque île de bonheur, J’ai enduré les vagues emportant les ballots, Et suis maintenant en route vers la chaleur. Je n’ai qu’à ramer avec mon triste aviron, Je n’ai qu’à tasser les joncs qui me raviront, De les avoir enjambés aux larmes tenant, Ô quel bonheur que d'accoster maintenant.

La plus grande force d'un poète est de pouvoir extirper les émotions de son cœur qui heureusement n'affectent pas sa tête. Ou trop souvent d’extirper de sa tête ce qui affecte son cœur.

Poème posté le 15/04/11


 Poète ,
 Illustrateur
PatrickDeschamps



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