L'Etang
par Kim Aquilina
Douce est la caresse du vent sur les roseaux
Qui bordent le rivage où nichent les oiseaux.
Le flot qui sommeillait, s'éveille lentement,
Sous la houle légère, il ondule dolemment.
La grive qui s'envole au dessus de l'étang
Le frôle de ses ailes en mouvements constants.
Elle plane, elle vole, s'élève puis disparaît
Pour jaillir brusquement, d'une touffe d'ivraies.
Dans le lointain brumeux, une barque s'avance,
Elle glisse, furtive, sur les eaux en silence
Emportant à son bord deux formes inconnues
Que le brouillard absorbe, les laissant méconnues.
Un vol net de canards, en nasillant surgit,
Réveillant malicieux, le ciel alangui.
Dans le gris de la brume, le soleil se dessine,
Il pare l'eau assombrie et la rend opaline.
Le calme silencieux s'estompe doucement,
Le clapotis de l'onde, un furtif bruissement,
Un cri dans le lointain que l'écho perpétue,
Sur l'étang qui dormait, la vie est revenue.
Kim Aquilina
Poème posté le 01/10/16