Les forêts se posent
par Spock27
Chênes centenaires, qui vivez si bien au-delà des fenêtres intérieures,
Vous nous narguez de pleine puissance, à l’ancre de vos solides racines ;
Vous moquant de nos soucis si fallacieux, de nos broutilles,
De nos lamelles de temps, accouchant des aubes,
Finissant les nuits impériales à coup de cruchons d’âpre vin.
Les forêts se posent et dans leurs certitudes, se reposent,
S’opposant à la multitude vivante, elles qui du plein soleil royalement disposent.
Et de nous, de comparaître devant le jugement à l’aune du temps,
A l’aune des steppes de nos envies, mordillant le jour, s’alarmant sur le tard.
Demain est un autre jour, il rit de nous, visage sans ride, lisse de toutes promesses.
Il nous nargue, l’espiègle, nous tend gentiment ses pages blanches.
Certains iront aux puits chercher l’ivresse et l’encre d’où elle naîtra,
D’autres iront aux plus profonds des bois mais jamais ne seront irrigués par la sève.
alain_
Poème posté le 28/06/11
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