Le long de la Semois
par Myosotis
Puis soudain elle est là, au détour du sentier,
Si paisible et gracile élégance naturelle,
Elle glisse lascive en son lit forestier
Se jouant des rochers en chevauchée rebelle.
De ses cheveux d’argent brillant sous le soleil,
Elle se fait parure aux touchers de lumière
Quand ricoche le feu sur l’échine vermeil
Caressée par le vent d’une aile si légère.
Les arbres éblouis s’inclinent lentement
Pour mieux la saluer de sa berge sauvage
Et mouillent leur feuillage au doux clapotement
De cette eau familière où danse leur ombrage.
Pour tenter de troubler la quiétude du lieu,
Sur un ilot fleurit quelques roseaux s’ébrouent,
Un héron cendré passe et se pose au milieu
Dans le bruissement frais des gouttes qu’il rabroue.
De ce divin spectacle elle obtient nos émois
Dans un pas chaloupé, la courbe souveraine.
Ainsi né la légende au long de la Semois,
Une rivière d’or où mon enfance traine.
29 Juillet 2011
Poème posté le 07/08/11