Ils dévorent les fanes
Avec leurs gros doigts, leur gros nez
Qui flaire la soupe à la grimace,
La flamande mascarade,
La famine à camarde.
C'est la terre qui leur donne
Le teint des affligés,
Joues creuses charbonnées.
Ils m'inquiètent, le vent leur souffle
Des bribes de tueries
Dans des courants d'air frais,
A travers les volets que l'on ferme
Pour ne pas voir les ombres
Qui couchent au pied des arbres.
Il fait sombre à pleurer,
Mais les larmes renoncent,
Pudeur de l'eau qui manque
Même aux yeux qu'exorbitent
La fatigue et la peine.