Une rose au paradis
par Frankvassal
Par un matin d’avril, elle était là, assise,
Seule à cette terrasse, nimbée d’une aube grise
Ses cheveux blond cendré mettaient de la couleur…
…elle a touché mon cœur…
Elle lisait, m’en souviens, « Une rose au paradis »
Le trait muet des mots se reflétait sans bruit
Dans ses yeux myosotis où vibraient des lueurs…
…elle a touché mon cœur…
Elle souriait parfois, au gré de sa lecture
Son visage voguait en divines courbures
Dérivant au hasard sur des flots de douceur…
…elle a volé mon cœur…
Sur un dernier soupir, elle posa son roman
Pour porter à ses lèvres un précieux mazagran,
Elle souffla sur son thé dissipant les vapeurs…
…elle a volé mon cœur…
Dans ce geste banal, ces longs doigts m’apparurent
L’avant dernier portait, solitaire parure,
Une alliance d’or…ça m’a brisé le cœur…
…ça m’a brisé le cœur…
Poème posté le 01/09/11