Coeur-sourire
par Alby
Coeur-sourire
je t avais baptisé Coeur-sourire
Toujours tu venais à moi
les yeux plissés
de noisette malice
la tête un peu penchée
deux fossettes ombrées
sur des joues pain d épice
Deux lèvres peau-de-soie
s étiraient
ondulantes
sur les « dents du bonheur »
retenues en coulisses
A ce sourire
l obscur s évanouissait
ricochait la lumière
en larges bonds de joie
comme si sur la terre
la peur n existait pas
Coeur-sourire
en ton âme arrondie
j engloutissais mes angles
De mes pensées de pluie
tu buvais les outrances
quand nos voix se taisaient
en silence
ton sourire parlait
Egoïste diablesse
je voulais tout de toi
ta bonté ta finesse
ton infinie tendresse
ta chaleur en émoi
Tout
je voulais tout
mais pas le reste !
Et pourtant je t aimais
je t aimais
d amitié
Alors parfois
furtivement tes lèvres
avec délicatesse
juste effleuraient mes lèvres
d un vol de papillon
Coeur-sourire
Je n ai pas assisté
à tes derniers instants
il me plaît de penser
que l infâme faucheuse
n a pas pu t interdire
un ultime sourire !
Ton sourire
ô mon gentil
je le porte dans moi
comme un bourgeon d avril
Coeur-sourire
je t avais baptisé Coeur-sourire
tu étais mon ami
beaucoup trop tôt parti !
Commentaires: A Jean-Claude, disparu lors qu'il avait à peine plus de trente ans.
Poème posté le 01/05/05