L'abîme des jours
par Segal
Je sais des solitudes enluminées de soleils noirs,
Des solitudes qui ne se disent pas,
Chacun protégeant son hasard,
Le partageant ou non avec celui des autres.
Je sais la solitude des mémoires infidèles.
Il pleure parfois sur l'abîme des jours des repentirs où même les larmes, telles des alarmes, s'écoulent à l'envers du temps.
Qu'ai-je gagné à me perdre dans la noirceur des aubes hivernales , sinon d'avoir vécu trop près des larmes.
J'ai gravi la colline, mais n'ai point aperçu cet arc-en-ciel que je voulais saisir pour l'enfouir à jamais dans mon cerveau brumeux.
Segal
Poème posté le 07/10/11