Le soir passant
par Onimaru
J’ai bu des éclats de soleil roux, accoudé au crépuscule
L’envie de mourir est apaisée un peu, je suis ivre mort
Aurons-nous encore des sensations belles, avec le recul
Dans dix ans, quand tremblant, nous épongerons les remords.
J’aurais vu, voilà les tristes jours pleuvant diluviens et mornes,
Sur la tôle d’une panoplie de luxe. Cette petite détresse insensée
Je la garde à l’esprit, dévalant les lignes d’un sonnet monotone.
Je serais allé au cœur, le temps d’un souffle, là je ne veux plus penser.
Demain, j’égarerai ma poésie en des déserts sorciers où flotte l’angoisse.
Quelque mensonge pour toute amure, je ferrai l’errant sans couronne,
Héritier de l’infecte et de l’infesté, maître ménestrel hanté par la poisse.
Ah les enfants maudits, au destin cruel, faisant de leurs chemises noires
Des lambeaux, et des pages blanches les rameaux que les précieux ornent
De sucre et de miel, de maîtrise et de messe. Moi, je suis un passant le soir.
Poème posté le 17/10/11