Etrange femme indienne
par Franny
D’un monde où les démons
Egrènent rires et sons
Où palais et splendeurs
Effacent le malheur
Où les divinités
Rim’ de fatalité
Surgirent mille Dieux
Aux clins d’œil malicieux
Du haut des arcs-en-ciel
D’un geste solennel
Fleurirent cette terre
En signe de lumière
De frêles figurines
Aux allures divines
On l’appelle Sourya
Limen, Rani, Pooja
Parée de rouge ou bleu
Captive alors les yeux
Drapée de jaune ou vert
Magnifique et sincère
Puissance des cités
Cache sa pauvreté
Et inonde les rues
De mystère éperdu
Les cheveux chatoyants
Le regard flamboyant
Petite pierr’ précieuse
Silhouette gracieuse
Créature de miel
Ni triste ni rebelle
Elle anime les champs
De courage épuisant
Sublime et conquérante
Avance souriante
La tête relevée
De ce fardeau léger
La main équilibrant
Son panier de tourment
Se voile de beauté
Avec agilité
Souvent cruel destin
Orne certains chemins
Abîme de cailloux
Dépourvue de dégoût
Corps et âme punis
Consentante et meurtrie
Travaille acharnée
Sous le soleil d’été
Parfois frappée de deuil
Etincèle le seuil
Car nimbée de mépris
De peur anéantie
Baignée de pureté
La veuve rejetée
Immole sa blancheur
Aux esprits destructeurs
Née magique princesse
S’éteint belle déesse
Etrange femme indienne
Exaltante et sereine
D’étoiles parsemée
De croyances figée
Ecrasée de karma
Cherche le nirvana
Poème posté le 01/06/01