Aux plaines des moissons
par Myosotis
Et me voilà rendue aux plaines des moissons
D’un automne fertile en souvenirs multiples
Où s’estompe la fièvre absoute des périples
Quand le corps est moins fou de coupables frissons.
Le vent s’en va froisser mes pas dans l’herbe haute,
Témoignage enrichi des orages d’été,
Mais qui porte en secret celle que j’ai été
Devant l’infini pur où s’envole ma faute.
Pourtant de ce vécu en ces divers parfums,
Je garderai le goût de la jeunesse avide
Car peu importe l’heure où se trace la ride,
Elle signe l’hiver de nos rêves défunts.
Et si se meurt le feu du désir enthousiaste,
Aux reflets d’un matin engourdi de brouillard,
Promets-moi je t’en prie au clair de ton regard
De m’amarrer encore à l’assaut qui dévaste,
Car tu connais la vie en ses plus troublants jeux
Comme je l’ai apprise aux larmes des calices.
Reviens donc me surprendre au sel de tes malices
Dans cet ardent combat et ses tendres enjeux
Et dans ce temps nouveau dont je sais la parure,
J’irai oser encore un battement de cœur
Pour accueillir du jour le sentiment vainqueur
Qu’éclairera ma flamme au-delà de l’usure.
10 Décembre 2011
Poème posté le 10/12/11