La brume galopait alors sur nos traces.
J’avais songé pourtant à les effacer,
Mais le temps, mes penchants, tes grimaces
Ont eu raison d’une âme irraisonnée.
Nous voici donc, transportés par la grisaille
Réécrivant l’histoire à l’encre fumante.
Comme je ne te vois plus, je te confie mes failles
Et crois les voir pâlir entre tes mains tremblantes.
Si la lâcheté devient un trait de caractère,
Et si le naturel ne revient plus après qu’on l’eût chassé,
Saurais-tu voir encore un peu de la lumière
Chez celui qui, sous un saule, t’as volé un baiser ?