Saigne ma mémoire!
par Constantin
Te souviens-tu d’hier ? Enfants de tout pays
Rêvaient de ces régions où vivent les français.
Ils savaient y trouver, et l’amour, et la paix.
Tout était mieux qu’ailleurs... en mon beau paradis,
Des millions d’étrangers, chassés de leur contrée,
Fuyant l’ignominie, la famine et l’horreur,
Ou bien, plus simplement, l’interdit de parler,
Venaient, la main tendue, en quête de bonheur.
La question est posée : où es tu Liberté ?
Et ce rêve doré qu’on nomme Egalité,
Que peut-il en rester sans la Fraternité ?
Des armées de soldats, de gueux et d’innocents,
Ont payé de leur vie le fabuleux défi,
D’un pays merveilleux, ouvert et accueillant,
Où le mot liberté, n’est pas une utopie.
Ils étaient si nombreux à vouloir entonner,
De l’hymne Phocéen, quelques notes enflammées.
Couleur ou confession, rien n’entravait jamais
Ce mélange harmonieux qui nous enrichissait.
La question est posée : où es tu Liberté ?
Et ce rêve doré qu’on nomme Egalité,
Que peut-il en rester sans la Fraternité ?
Qu’y a-t-il de changé dans ce précieux bonheur ?
La belle mosaïque a perdu ses couleurs,
Des taches plus foncées, qui semblent s’étaler,
Répandent la noirceur, la peur et l’anxiété.
Tu restes mon enfant, et ne l’oublie jamais,
Ne me refuse pas l’amour que je t’octroie.
Ce pays nourricier n’est certes pas parfait,
Mais c’est pourtant le tien et tu y es chez toi.
La question est posée : où es tu Liberté ?
Et ce rêve doré qu’on nomme Egalité,
Que peut-il en rester sans la Fraternité ?
Poème posté le 11/03/17