Chaque ligne est posée en reflet de ma voix…
L’artifice exposé aux regards indiscrets
N’est que leurre partagé attendant son trépas
Sous un saule pleureur arrimé aux secrets.
Séculaires sérénades, aux mélodies sans vie
Entonnées sous l’orage, je fredonne la nuit
L’ivresse de n’être rien qu’une absurde complainte
Accrochée aux soupirs et aux vapeurs d’absinthe.
Je meurs un peu, tu sais, quand j’existe pour toi
Désarmé face au vent, je ne sais me défendre
Face à tes yeux brulants, la cadence de tes pas,
Les coups d’une émotion que je ne saurai rendre.
Je me terre en ce lieu, où la musique gronde
En éclairs bleus pétrole sur le ciel de Bangor
Je vais rester un peu, sous la colère de l’onde
Le temps pour mon esprit, d’en cueillir les trésors.