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Bangor
par Aodren


Chaque ligne est posée en reflet de ma voix… L’artifice exposé aux regards indiscrets N’est que leurre partagé attendant son trépas Sous un saule pleureur arrimé aux secrets. Séculaires sérénades, aux mélodies sans vie Entonnées sous l’orage, je fredonne la nuit L’ivresse de n’être rien qu’une absurde complainte Accrochée aux soupirs et aux vapeurs d’absinthe. Je meurs un peu, tu sais, quand j’existe pour toi Désarmé face au vent, je ne sais me défendre Face à tes yeux brulants, la cadence de tes pas, Les coups d’une émotion que je ne saurai rendre. Je me terre en ce lieu, où la musique gronde En éclairs bleus pétrole sur le ciel de Bangor Je vais rester un peu, sous la colère de l’onde Le temps pour mon esprit, d’en cueillir les trésors.



Poème posté le 09/07/12


 Poète
Aodren



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