Les blancs coussins
par Myosotis
Il a voulu toucher le soyeux des nuages,
Poser sa tête lourde au creux des blancs coussins,
Oublier son chagrin, ses encombrants bagages,
Et se laisser glisser dans des bras assassins.
D’un baiser si cruel, il embrassa le vide,
Sans un regard pour ceux qui espèrent toujours.
Il était loin déjà de la vie qui se ride,
Eternellement jeune en son cœur à rebours.
Savait-il seulement, que la porte fermée
Ne s’ouvre plus jamais au secret entrevu,
Qu’il n’a pu qu’effleurer près d’une bien-aimée
Sans chercher à comprendre où menait l’imprévu ?
Il est parti poser sa tête trop fragile
Au creux des blancs coussins qui tapissent le ciel,
Arrêter le tourment d’une âme si gracile
Quand l’inégal combat obscurcit l’essentiel.
Et ceux qui restent là gardent les mains ouvertes
De ce trop plein d’amour, superflu désormais,
Quand pleure le silence et ces plaies découvertes
Qui saigneront le temps de son manque à jamais.
13 Juillet 2012
Poème posté le 13/07/12