Le clos huit.
par Ottomar
Les jeux de boules sont à Lyon
D’authentiques institutions.
J’en connais plus d’un qui, caché,
Accueille ses habitués.
Entre plusieurs hautes maisons,
Des arbres, un terrain quadrillé.
L’été, des oiseaux à foison,
Des bancs et un petit café.
Ce qui surprend, sur un terrain,
C’est l’agilité de la main,
L’application du règlement
Est suivie scrupuleusement.
Mais des propos sont échangés,
Donnant au jeu toute sa gaité.
Et les plaisanteries vont bon train,
Ce qui en fait un jeu très humain.
Et il y a les traditions,
La Fanny, déesse callipyge,
Qu’on vénère avec attention,
Provocant disputes et litiges.
Et puis le tintement des boules
Qui se choquent au moment du tir,
Les exclamations de la foule
Calme, jamais jusqu’au délire.
C’est une ambiance bon enfant
On est ni perdant ni gagnant
Car, à la fin de la journée,
C’est l’amitié qui a gagné.
Mais le jeu de boules est aussi
Nous ne devons pas l’oublier,
Une initiation à la vie,
Une belle manière d’exister.
Poème posté le 01/08/12