03-Terre
par Bruno FortuneR
par Bruno FortuneR
C’est alors qu’épuisé, je m’échouais, visqueux,
Sur des sables terreux d’un cloaque brumeux
Où des mousses couvaient des hordes de moustiques
Parmi les lianes qui se trempaient dans l’eau brune.
Du marais émanait en de lourdes effluves
La décomposition de plantes organiques.
Cet humus faisait croître une flore repue
Qui de putréfaction pourléchait ses racines.
Des reptiles gluants bavaient contre mon corps
Et des sauriens gobaient des oiseaux rêvassant.
Le silence étouffait des joutes sporadiques
Qui par faim et par peur alimentaient la vie.
Je restais là, hagard, écœuré et transi
A l’abri du repli des siècles quand soudain,
Je me prenais pour l’homme et me dressais d’un cri
A l’image des Dieux qui erraient en ces lieux.
extrait de "NEGRE BLEU"<br />
(À lire en suivant la numérotation.)<br />
Saga de 47 poèmes constituant un "voyage au travers des travers de l'homme à travers les âges"<br />
voir rubrique "LIVRES"<br />
Poème posté le 30/03/17