07-Marchand de peurs
par Bruno FortuneR
par Bruno FortuneR
Au matin la rosée avait lavé la veille
Et la vie sonnait clair ricochant sur le fleuve,
J’étais sorcier pour l’heure, après être passé
De tribus en tribulations de toutes sortes.
Je faisais avec Dieu des commerces douteux,
Je faisais croire au diable en dansant dans le feu
La nuit lors de sabbats que le fleuve buvait
Ainsi que le sang frais qui gouttait de l’autel.
Sous la danse les corps suaient ocres et noirs
Comme l’acre clameur émanant des enfers.
Je vois toujours l’aurore en une vierge pâle
Poignardée d’un soleil qui irradiait mon glaive.
Et le fleuve ondulant de sa croupe boueuse
Passait indifférent sous l’œil des crocodiles
Digérant les reliefs de notre sacrifice
A l’heure du repas des mouches putrivores
extrait de "NEGRE BLEU"<br />
(À lire en suivant la numérotation.)<br />
Saga de 47 poèmes constituant un "voyage au travers des travers de l'homme à travers les âges"<br />
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Poème posté le 13/04/17