Décollage d'une libellule
par Cochise
Ses membres sont tout recroquevillés,
Son cocon refermé,
Son charme se prépare à s'envoler,
Elle déploie ses ailes.
La petite enveloppe tombe au sol en morceaux.
Quittant les exilées,
Elle entonne l'air nouveau qui sonne au flambeau,
L'aube est d'un noir lustré.
Un beau matin, la pauvre gésira,
Grillée sur le bacon,
Morte calcinée par tous les lampions.
Un chat délecté par la bonne odeur,
Lèchera le morpion,
Pour tenter de camoufler ce malheur.
C'est elle qui commence toute l'envolée,
Et toutes sont vouées.
À ce sort formidable mais effrayant.
Naître sous un balcon.
Souvent n’est pas une chose très convenable,
Cloué sans doute.
La roue tourne sans elle,
Certaines partent sans se brûler,
Mais la peur est en elles,
D’un jour passer près d’un balcon, s’y échouer.
Toutes finissent brûlées,
Néanmoins par un autre lampion,
Rendus jusqu’à l’allée
Là-bas où toutes volaient en rond
note : ne pas écrire de textes directement sur le site car la fenêtre ne sauvegarde rien en cas de retour accidentel :*(
Poème posté le 01/01/13