Le concert
par Claudel
par Claudel
* Photographie prise par Claudel
Au centre d’une antichambre statique,
Je tremble et je sue dans mon corps absent
En dégoulinant comme un vieux basson.
Je suis déverni tel un meuble antique,
Prêt à tomber dans un vide béant,
Dans un gouffre noir, glacé et sans fond.
Sur l’heure, on me fait signe, on me réclame;
Je marche vers un piano noir trop dense
Et m’assois en saluant tendrement.
Je ferme les yeux, je ressens mon âme;
Le silence est là dans la salle immense,
Je dois réussir musicalement.
La muse monte comme à marées hautes;
Molto vivace, grave, crescendo;
Harmonie des âmes comme un gospel.
Bravissimo! Un miracle sans fautes,
Più lento e diminuendo;
Le public applaudit… c’est le rappel.
Ce poème est dans un recueil; pour voir les détails, allez sur ce lien :
www.edilivre.com/catalog/product/view/id/861497/s/romances-sans-notes-27b41710c1/category/1566/#.WcLlsIWcHIU
Tous droits réservés © Claude Lachapelle / mai 2017
Poème posté le 10/05/17
Poète
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