Tu es une porte
Moi qui frappe chez toi de battements de cils
L'étincelle brillante qui jaillit au contact
Pailletant chaque dilatation de la pupille
S'humidifiant chaque seconde pour mieux laisser entrer un regard
Tu es une lampe
Moi qui te contemple
Vacillante au moindre souffle
Chancelle tombe se relève
Toujours attisée, toujours plus grande
Flamme qui ne veut pas mourir dans la pénombre
Joue sur les vastes surfaces qui s'unissent
L'intimité claire obscure
Tu es un miroir
Moi qui te perçois
Yeux de braise , teint d'un miroir
Ardent sans se consumer
Une chaleur qui sent son corps s'abandonner
S'envoler
Une voie
Voyageur , voyageuse
Lumière étincelante
Au grand jour
La pudeur se dévoile
C'est l'âme qui se fait douce et caressante