Sur une sente étroite que je parcourais désespérément
Le cœur en berne assiégé par de mélancoliques pensées
Je fis la rencontre d'un vieillard marchant obstinément,
qui me fit une salut amical et je l'entendis murmurer :
Prends le temps d' observer et de réfléchir,
C'est le secret d'une éternelle jeunesse,
Prends le temps de méditer et de t'instruire
Source première qui féconde la sagesse,
Prends le temps d'aimer très fort et sans repentir
Privilège de tous âges qui deviendra tendresse,
Prends le temps d'être disponible sans coup férir
A celui qui laisse présager quelques faiblesse,
Prends le temps d'écouter le solitaire gémir
Son appel au secours est signe de détresse,
Prends le temps de chanter, batifoler et rire
Trois joyaux d'une âme en quête d'une saine ivresse,
L'homme prophétique a disparu sans commentaire,
Anonyme et cependant nimbé d'un certain mystère,
Tandis que de mon spleen il venait de me distraire
Je repris mon chemin nantie de pensées séculaires,