L’histoire du coucou dans la pendule
par Oxalys
Quand aux bois „coucou“ retentit
Toute la gent ailée frémit.
Haro ! Revoilà le squatteur
De nos nids. L’oiseau de malheur
Va nous laisser sa descendance
A couver pendant qu’il ne pense
Qu’à gambiller dans la nature.
Oui-da, quelle progéniture !
A peine éclose elle trucide
En les projetant dans le vide
Tous les membres de la fratrie
Pour être le seul bien nourri
Par des père et mère adoptifs
Chargés de ce lardon poussif.
Par un beau matin de printemps
Un horloger se promenant
Dans les bois aperçut la scène :
Un couple de piafs à la peine
Rapportant à longueur de temps
Le fruit d’un labeur harassant.
Emu par tant d’abnégation,
Et poussé par sa profession,
Il eut l’idée de mettre en cage
Le coupable de ce servage,
Le condamnant à ne sortir
Que dans le but de prévenir
Que le temps se volatilise
Au rythme de ses vocalises.
C’est ainsi que dans la pendule
De l’aube jusqu’au crépuscule,
Et même la nuit quand tout dort,
Le coucou fixé au ressort
N’a plus le droit de paresser,
Le temps ne cessant de passer.
Libre à tous d’y croire ou d’en rire,
J’ai pris grand plaisir à l’écrire.
Poème posté le 09/07/17