La frénésie du soir avait bien aboli
Les immobilités qui, parfois, les saisissent ;
Quand le temps nous impose les traits de Narcisse
Qui, happé par les eaux, amorçait son repli.
Elles dansaient alors au son de votre voix ;
Appuyant chaque mot d’une volte gracile
Comme si, minaudant d’un battement de cil,
Elles voyaient mon jeu et mes signes de croix.
Car je priais de n’être jamais démasqué,
Mes envies affublées d’un manteau tapageur
Dont les mailles serrées au plus près de mon cœur
S’effondraient une à une sous vos doigts nacrés.
Mon armure en morceaux, ne restait sur ma peau
Que l’honneur des vaincus et la flamme vaillante
Offerte à vos demain et aux saisons clémentes
Que vos lèvres promirent en amont du ruisseau.
Un râle imperceptible soupira enfin
Quand vos ongles marquèrent au fer rouge le sceau
Ecumant d’un amour aux contours marginaux
Et dont on retiendra un hier et deux mains.