Soleil rouge
par Roland
Un soleil rouge tel un œil gonflé de sang
Luit sur un horizon envahi par le doute.
Mon regard s’est figé tout au bout de la route
Avalée par un ciel lugubre et menaçant,
Qui cache le soleil, cet œil gonflé de sang.
Dans le morne horizon règne en maître le doute.
Un nuage est passé, filtrant comme un sindon
Une lueur sur le village à l’abandon
Où la chaux, sur les murs, lentement se décroûte,
Comme au morne horizon envahi par le doute.
Un nuage glissant dans l’air comme un sindon,
Ferme l’œil du soleil, lourd comme une paupière ;
L’averse étend, là-bas, un brouillard de poussière,
Barrant le firmament d’un rideau céladon
Où le nuage glisse au loin comme un sindon.
Le soleil, œil de sang, qui ferme sa paupière,
Ne peut voir, sous la pluie, s’élever l’arc-en-ciel,
Nul ne le peut saisir, il est immatériel,
On croit l’appréhender, il change de tanière,
Comme l’amour qui fuit refermant ma paupière.
Poème posté le 29/07/17