Ma Rousse
par Theofordope
Il y eut ce craquement, une imperceptible contraction
Une volute bleue vrombissait, elle claquait à ma porte.
Léchant déjà mes bras et battant dans mon cœur.
Au Rythme de la course folle d’une étoile allumée.
Son regard reflétait la pièce et caressait les nuages
En un rêve qui devenait réel, je m’y voyais en nage.
Comme un enfant apeuré je restais immobile
Captif de ses cheveux rougeoyants et agiles.
La courbe de son corps me rappelait
Que jamais je ne devrais trop m’en approcher.
Elle, inaccessible, et pourtant si proche
Comme si sa beauté me faisait des reproches.
Elle avait la force du Sud et un caractère passion
Et moi je n’étais que son terrible pion.
Aucune buche, aucune digue, son chemin était tracé
Elle encerclait mon paysage, jetait ses dés.
Elle dansait à l’ombre des étoiles la peau bleuie.
Et ses hanches rougies m’offraient un spectacle impie.
Je respirait la chaleur de son baiser, la soie de ses caresses.
Elle attendait devant moi et faisait encore un pas.
La peur saisissait mon être comme une lente paresse
d’une telle rouge-beauté mon regard s'illumina.
Je voulais l’embrasser, toucher du doigt ses lèvres
Mais jamais je ne pourrais caresser ce rêve.
Elle était l’acharnement, l’infinie destruction
Et moi, face à elle, un homme en admiration.
écris pour une femme Rousse et incroyable qui m'inspire, m'aime et me fais fuir.
Poème posté le 01/09/13