Identités
par Ottomar
Je suis de la Confrérie des lanceurs de mots,
Porté par le souffle du vent,
Projeté sur la surface des océans,
Inspirant à plein poumons l‘air du large.
Je suis de la Confrérie des phraseurs,
Ceux qui éclaboussent en riant
Afin de construire un frêle mur de protection
Contre les agressions du monde.
Je suis de la Confrérie des chercheurs de vérité,
Les yeux tournés vers un ciel voilé, changeant.
Quand vient l’orage, l’éclair et son feu blanc,
Je contemple les arbres avec inquiétude.
Je suis de la Confrérie des voyageurs imaginaires
Dont la trajectoire onirique porte loin,
Au-delà de la montagne sacrée.
Quand vient le soir, le chant tropical des oiseaux invisibles brise le silence.
Je suis de la Confrérie des guetteurs d’étoiles.
Dans l’absolu du monde secret,
La nuit enveloppe les mystères.
Tout est proche et inaccessible.
Poème posté le 03/10/13