Dernier Asile
par Alaettine
Je m’en irai errer dans les vergers brumeux,
Promener mon esprit au spectre lumineux,
Pendant que ma dépouille tarie et asséchée,
Pourrira lentement aux pieds des grands cyprès.
L’orbite sombre et creuse fixée sur l’inconnu,
Sous le regard aimant d’une vermine nue,
Je verrais de mes chairs se faner tout l’attrait
Tandis que des bouquets joncheront mon palais.
Quand viendra la saison du vaillant xéranthème,
Au front de mes démons frappera l’anathème.
Le silence et le froid seront à mon chevet,
Mais l’âme réchauffée au feu du souvenir,
J’inonderai la nuit de mille feux follets,
Comme autant de baisers que la mort a fait fuir.
Poème posté le 04/11/08