N'être ange jusqu'au cheveux d'ange
par Piloukan
Nos maux de tête sont des remords de franges
Qui de nos front ombragent et nous dérangent
Un tissu de malheur que le temps effrange
Jusqu'à devenir nœud complexe tel fontange
La vie si dure soit elle est pourtant belle
Quand un jour scintille en nous une étincelle
Par sa présence, l'invisible étrange tire les ficelles
Et souffle les nuages tout en remuant ses ailes
C'est parmi ces cumulus faisant de l'ombre
Que s'abriteraient des êtres ailés fragiles et si purs
On ne connaît ni leur âge, ni leur nombre
On croit juste qu'ils sont là et cela nous rassure
Gardiens de notre lendemain destin
Ils observent et nous guident au quotidien
Qu'on soit en disette ou affublés de riches festins
Leur mission est d'aider et non de juger l'être humain
Inconsciemment sans doute, son triomphal ange est retenu
Car en poursuivant ses rêves en regardant quelque part dans le ciel
L'homme se questionne et prie de ses phalanges l'être presque nu
Que l'orage fasse une trêve en propageant l'éclaircie partielle
Que ce soit dans nos pleurs passagers, se mêle ange attentionné
Ou même sous la pluie de malchance sèche ange déterminé
L'être ange tourbillonne et mélange ainsi nos peines congestionnées
L'étrange tristesse s'échange alors en joie de vivre vitaminée
Il n'y a pas de magasin où l'on vende ange
Ni une supérette de héros où on loue ange
Ceux-ci s'offrent à nous comme par vendange
Et officient nos actes de vie comme des louanges
Alors, quand tout va mal, regardez en l'air
Qui sait, peut-être au hasard d'un courant d'air
Vous verrez votre vie ne plus toucher terre
Par vos souliers de plomb devenir semelles légères
Poème posté le 13/12/13