La vie parallèle
par Joachim
Rester ne changerait rien, les gouttes ne cessent
Pas. Et dedans comme dehors il pleuvait - Toujours.
Pourquoi sortir, pour quelle promesse
Alors, m’exposerais-je au jour ?
« Une mélodie s’élève,
Belle, elle semble prendre
La forme des grèves
D’une plage de Flandres. »
Il avançait… tout était mou, tout était morne,
Tout était mort. Mêmes les rires silencieux,
Mêmes les bruits, mêmes les cris d’un clochard borgne.
Rien. Tous étaient las déjà, tous étaient vieux.
« Les notes rouges du violoncelle,
Sur les grand bancs de sable blanc
Forment des flaques qui s’amoncellent
Au rythme paisible où coule le sang »
Rien n’était plus noir que la rue, a part peut-être
La suivante ou celle qui suivait. Et les cieux ?
Il ne savait s’ils étaient gris ou bleu… mais creux,
C’était certain il le sentait de tout son être.
« Et puis les sons qui s’accélèrent,
Déchainent un vent
Qui va puissant,
Soulever les rideaux clairs
De la fenêtre au pied des bancs »
Il l’écoutait encore… au point de ne rien voir,
Ne sentais pas le vent n’entendais plus les voies,
Il marchait pourtant le long du vieux trottoir
Jusqu’aux portes. Longtemps il restait planté là.
Rentrer ne changea rien les gouttes ne cessaient
Pas. Et dedans comme dehors il pleurait - Toujours
Pour quelle raison, pour quel palais
Alors, me priverais-je du jour ?
Je n'ai pas réussi à réaliser la mise en page souhaitée... Normalement la première et la dernière strophe sont alignées au centre, les strophes entre guillemets alignées à gauche et celles restantes alignées à droite (d'où le titre "la vie parallèle")
Poème posté le 24/09/17