Oiseau aux reflets ensoleillés
par Hurlevent
Oiseau aux reflets ensoleillés d’étain
Là haut sur ton fil de ciel bleu droit et serein
Qui conquit en un lointain printemps
Et les longues voiles azurées des vents
Et des grands sapins les rêves les plus hauts
Que vois-tu de ce matin nouveau?
Concierge à la fenêtre du vent dressé
Dans ses fines lames silhouette engainée
De ton œil rond et lisse d’après trépas
Des choses d’ici-bas que vois-tu?
De ce monde ou l’on marche éperdu
De cette belle lumière inondant les bras
De cette herbe d’arrière-cour dans les visages
De ces yeux aux débris de rêves sur les rivages
Ou de friables eaux attendent des tourments
Le pas lourd et des mortes amours l’ombre
Ou de l’horizon l’accablante pénombre
Ou du nouveau né le cri du levant
Toi le voyageur d'étrangères allées
Qui d’autres cieux les airs t’envoles traverser
Avant que dans les périls ton aile ne s’alourdisse
Plus avant que mon visage ne se plisse
Hâtes toi car les jours nous appellent
Avec leurs doux regards d’agnelles
Mais dans leurs dents sont des tigres féroces
Déchirant chair et sang d’un élan atroce
Hâtes toi donc bel hobereau à me dire
Avant que ton aile ait son dernier soupir
Ou que l’orage t’emporte sur son radeau
Se peut-il qu’ailleurs soit un monde plus beau ?
Poème posté le 30/09/17