Au portillon…
par Chafia
Sur cette allée, en possession
De toutes les acquisitions,
Des courtes choses de la vie
Où nous étions tous en trémie…
Sur cette allée, en possession
Du sac de nos prosternations
Témoins de nos agissements
Sur un vil environnement.
Sur cette allée, étroite allée…
De la dernière extrémité
Où la foi ne servira plus,
Où chacun sera dévolu
Au maitre de la transition
Qui courtise en réprobation
Toute femme et sa condition,
Et tout homme et sa rémission…
Avant ce sas aux mutations,
Avant ce sas aux sensations.
Nous nous suivrons en file indienne,
Seul, l’un après l’autre à l’ancienne.
Sur la voie de l’itinérante,
Un guide vers la cohérente
Nous montrera, chacun son tour,
Les satisfactions des vieux jours…
Mais nous suivrons sans réflexion,
Sans savoir notre position…
Les nus aux difformes contours,
Vieillis par les feux des détours
De la vallée aux conceptions,
La sphère bleue en variation.
Le feu de la croyance éteint,
Nous voudrons en délire en vain,
L’accès vers l’autre évolution
Où l’on oublie la perception.
Jadis nous jouions à la guerre
Et étions tous des volontaires,
Tuant, pillant en étant fiers
De voir des gens dans la misère…
De stupidités, d’arbitraire,
Aimant les sphères et les sphincters…
Virilité au féminin,
Féminité au masculin…
Quand le portillon s’ouvrira
Qui d’entre nous s’amusera ?
Quand le portillon s’ouvrira
Peut-être toi, tu oseras ?
Quand le portillon s’ouvrira
Peut-être toi seul risqueras
T’adresser à l’Incontesté ? !
Que diras-tu, toi l’immergé ?…
Alors Celui qui tranchera,
Alors Celui qui parlera…
Jugera notre achèvement
Pour l’éternel emplacement.
Après notre transformation,
Au portillon des sensations.
Poème posté le 01/01/14