Brume (grise mer)
par Jakecrit
Recouvrant le bitume le brouillard s’est formé,
Il moule dans sa brume montagnes et vallées.
Une magie s’opère dans les nuées épaisses,
Le village se perd, les maisons disparaissent.
Quelques langues de landes de noir zébré de vert
Forment d’étroites bandes ou se pose une mer,
En bas dans la vallée une armada se forme,
Des arbres décharnés silhouettes informes.
Aux quelles des nuées tissent d’étranges voiles,
Des branches denudées en transpercent la toile,
Voguent des caravelles et les barques de rêve
Les nuages ont des ailes et dans le ciel s’élèvent
Dans de longs traits d’écume Décorant les bruyères
Des voiliers de fortune, voguent en grise mer,
Ils voguent immobiles à l’assaut d’une terre
Qui lentement défile, se faufile et se perd.
Dans des vagues de brumes et des lueurs de fer
Une étoile s’allume et bientôt elle éclaire
Et grise mer s’étire, s’étire ou fait semblant,
Emportant les navires elle glisse vers l’étang,
Vers l’étang ou se mire un ciel taché de blond,
Grise mer s’y retire, s’étiole et puis se fond.
Poème posté le 05/01/14