Un esprit des chemins
par Ottomar
Un Esprit des chemins
Un Esprit des chemins,
En habit de feuilles et de mousse.
Surveille discrètement les promeneurs
Et, pourtant, il ne semble regarder personne.
Il est de si petite taille
Que l’on peut passer sans le voir.
Que fait-il, ici, à cette heure de la journée ?
Je n’ose pas le lui demander.
Il tourne la tête, très lentement,
Me regarde passer, un peu étonné.
Sans me retourner, je poursuis ma route.
Un Esprit des chemins veille,
Les animaux de la forêt sont chez eux,
Les chênes nains et l’érable de Montpellier,
Dans le froid, attendent, le printemps.
Et le chemin reprend son immobilité indifférente.
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Poème posté le 07/01/14