Au matin qui se lève
Promesse d’appareiller
Serai-je traversière
Aux voies qui se nouent?
Entre craie de falaises
Et couleuvre Meuse
La route caracole
Le jour ouvre corolle
Au pays qui se donne
Prémice d’un été
Mon oeil s’en va cueillir
Les moutonnement des prés
Qui déboulent puis s’évadent
Vers les diables(vaux verts)Vauvert
Et la lisière basse
Des nuées au galop
Où décantent les pluies
Suspendues à l’instant
A l’aiguille d’un soleil
Qui crypte ses écrits.
Et la pierre blanchit
Des moëllons de village
A bribes d’embellie.
Temps volage, je voyage!
Quand la voiture file
A toute houle
Par le vent du plateau
Est-ce moi qui conduit
Où ces chevaux sans peur
Soufflant naseaux?
Un nouveau jour se lève
Aux flux et aux reflux de Liège
La ville bat comme la mer
Dans sa menue corbeille
Elle déborde et rompt sa vague
La gare s’ envole
Mouette blanche à tire d’ailes
Elle se pose à l’épaule d’une colline
Chevelure bouclée de Cointe
Béret d’une coupole
Corne d’une tour…
Il est une chapelle
Au bois lourd des navires
Une calle et un ponton
Où la lumière nage
Promesse d’appareiller