Au bar P.M.U
par Jpfras
Il est tôt, ce matin là
lorsque j'entre dans le bar P.M.U " Chez Claude"
Au cœur d'un triste quartier au rebut.
Ce sont des ouvriers, des "debout avant l'aube",
Des durs à cuire, des têtus..
Noirs cafés, vins blancs et bocks moussus.
Les accros au tiercé sont en piste,
Les chevaux, les jockeys, c'est leur dada.
Pour eux , une seule préoccupation,
Rien d'altruiste, limite paranoïa,
c'est le gain, comme une aliénation..
La salle se gonfle de vapeur torréfiée
Et la matinée passe lascive, biaisée.
Les furieux du bingo, loto, astro
Défilent, rien n'est fait au hasard,
Pourtant ce ne sont que des jeux...
Bizarre!
Têtes renfrognées,
Museaux irradiées,
Fronçage de nez,
ou replis des sourcils en chapeaux,
Éclats de rire grassouillets:
AHHH! OHH!
IL a gagné le prix d'une..;
Tringle à rideaux!
Pas grave! ça sera pour tantôt!
Parce qu'ils restent sur place
Pris dans la nasse,
Une chaîne aux naseaux.
Le patron: "le Glaude",
Sur son tabouret perché
Reçoit les demandes
Des clients assoiffés,
ça le fait rigoler,
Goguenard,
C'est beau la vie de hasard...
Accroché au comptoir...
Jean.Pierre Fraselle
12/10/2017
Poème posté le 13/10/17