Les yeux bandés
par Octave
Les yeux bandés, je marchais vers toi
seulement guidé par ton parfum
et les bruissements légers de ta robe.
Etais - tu irréelle comme l'oiseau de nuit
dont le chant lancinant traversait les persiennes ,
et t'envolerais-tu lorsque je dénouerais ce bandeau
proposé pour un jeu puéril auquel j'avais souscrit ?
Je découvris alors que je te voyais mieux, tâtonnant,
aveuglé mais guidé par ton souffle,
que lorsque tu venais
éblouie de lumière, te jeter dans mes bras !
Ainsi voyageons -nous dans la réalité
pressés de dévorer les traits de l'être aimé
incapables souvent , avides de désir
d'aller jusqu'à son âme
et de fermer les yeux pour mieux la contempler !
Poème posté le 25/01/14