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Boulanger
par Candlemas


" Boulanger, ne te pends pas là, que Lange s’y est déjà pendu ! Ca te porterait malheur! " Eh oui, l'ami Marcel n'est plus, mais les fadas de la production n'ont pas détruit toutes tes valeurs, Trente quatre mille paires d'oreilles crépitent déjà quand sonnent les matines Tandis qu'autant de paumes s'activent au fournil, répétant la déca-millénaire pantomime L'eau et le blé, mamelles d'Humanité, reçoivent ainsi, à la forge de Vulcain La levure et le sel, ton labeur et ton tour de main Ah, boulanger ! Ne l'oublie pas, sans toi qu'aurait donc le français sous le bras ? Ca n'est pas avec un Dassault que la gouaille française s'exportera De ton soupirail chaque jour ta fumée blanche révèle le succès d'un nouveau conclave Et bientôt ouvrant son volet et mêlant cette odeur à celle du petit noir l'employé à peine éveillé salive « Habemus panem ! » annoncent en coeur Saint-Honoré, religieuses et pets de nonne ! Plus généreux que les cloches de Saint Pierre, ton appel gourmand résonne Puis le devoir accompli tu passes la main au jupon de ta compagne Qui d'un sourire nous accueille et fait vivre ainsi nos campagnes Et même si je vis seul en ville et que mon pain pousse en usine Je caresse toujours avec plaisir les miches de ma boulangère, une pensée pour toi, qui t'échine A mouler baguettes et brioches dorées, que je dévorerai au petit-déjeuner Ah, boulanger, que serais je sans toi ! ami qui me nourrit, une fois la patte levée



Poème posté le 04/02/14


 Poète
Candlemas



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