La poésie et la ville (5) : quand le regard se lève.
par Saintes
Mes premiers pas sont le levain
De ma curiosité, alors là mon esprit
À l'instant se libère et de Paul Valéry
Épousant le regard
Je vais à la rencontre de cette partition
Écrite à l'encre noire.
Volutes et motifs filant à l'horizon
Jouent une mélodie sur les blanches façades
Auxquelles familiers ils donnent l'accolade.
Quand dans la forge rugit le feu
Le fer rougit puis devient blanc,
Effroi devant le marteau qui cogne,
Il plie, se forme et s'arrondit
Dans le vacarme et les étincelles,
Donne forme à l'imaginaire.
Lors à la pierre, jouent un tour
Épousant sa froideur, ils offrent comme en dote
Leur sophistication, alors la belle sans faute
Se pare de ses plus beaux atours.
La brique, elle, rougit, ravissante à plaisir
C'est à leur galbe qu'elle pense,
Illico elle se fiance
Arborant des rondeurs lui seyant à ravir.
Plus loin surgit, sournois, un immeuble.
Moderne, bien mis, fonctionnel
En son costume gris, s'élance.
Ses terrasses en pans-coupés
Ceinturées de tristes garde-fous
Sont d'une terrifiante beauté.
L’œil ouvert un rien circonspect,
Et voyez-vous la ville innocente,
Ingénue, va s'offrir à vous.