Sur sa jambe glissait le satin des aurores...
Des rayons lumineux, à travers les persiennes,
Décrivaient sur sa peau le ballet d'un en-corps
Où le temps retentit et les ombres deviennent.
Elle était endormie et le drap dessinait
D'un habile tracé l'arrondi de sa hanche
Et au creux de mes mains suintaient larmes blanches,
Affûtées au dessein de ses cheveux défaits.
J'attendais patiemment le réveil de mes sens,
Qui puisait son envie dans l'extrapolation
De tous les déliés de sa respiration
Que venait défier l'apparente latence.
Nous étions prisonniers d'un cocon merveilleux
Somnolents impatients, que ces amours précieux,
Qui tracés à la craie sembleraient surannés,
Mais qui n'attendent pas le nombre des années...