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Poésie libre / Surplomb
              
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Surplomb
par Salus


Le soleil de mon automne Que fuit la Parque des soirs Tombe où cet orage tonne, Monotone, aux grands cieux noirs La finalité s’approche, Fruit du blanc rire des morts, Et mon prêche morne croche Leurs mâchoires comme un mors. Je sais, glissant dans le vide, Le futile effort des nerfs Qui s’agitent, vent torpide, A la fin des souffles chers ; J’ai vu bientôt disparaître Tant de visages aimés, Dans la fatalité traître De nos futurs de damnés, Que Dieu me gratte et m’évite Comme un chancre sur le nez Et l’espoir en l’art me quitte : - Et tout nous lâche, avançons ! D’autant que l’homme ne l’aime Pas la vie, et ses façons Tiennent d’un atroce schème Où l’on sent pulser le cil D’une fleur laide et maligne Qui pousse sous le grésil Du temps, que le Diable signe Du plus fourchu de son pied. - L’avantage qu’on respire, C’est que si la vie y sied, Il est bien meilleur que pire De survivre encore un peu En tous les cas l’hydre immonde Est vigilante à son jeu Et saura voler le monde De chacun comme de tous ; Tout n’est que cette patience, On a toujours peur des loups, Des lueurs de la garance, Et d’être absolument seul Dans l’absence de son âme Au linceul d’un noir de khôl Qui nous guette et nous condamne…



Poème posté le 10/11/17


 Poète
Salus



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