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Poésie libre / De l'extase à l'épectase
              
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De l'extase à l'épectase
par Marcek


Faure, là, fut très fort, qui monta droit aux cieux Marguerite marrie, fut dérobée aux yeux Par un valet soucieux de notre république Et qui ne voulut pas qu’à l’opprobre publique Son maître fut livré. Précaution inutile Le décès scandaleux fut connu par la ville De la « Pompe funèbre » on dauba à tout vent On rit dans les salons, même à l’enterrement ! Etait-il donc tendu de pourpre cardinale Le petit nid d’amour d’où un jour s’envola Cette âme visitant une prostituée « Daniel où t’en vas-tu ? » criait la pauvre femme Mais il était trop tard, St Pierre avait sonné ! Et Pie IV en son temps chevauchant une belle Piqua du nez, hélas (mais c’était au XVI e !) De ces péchés de chair qu’on ne se scandalise Qu’ils soient d’hommes d’Etat ou bien de gens d’église... Ils sont hommes de goût puisqu’ils ont su mourir Rendant grâce à Eros au summum du plaisir !

Epectase : Décès pendant l'orgasme. Épectases célèbres : Le pape Pie IV en 1565. En 1899, Félix Faure, président de la république française au palais de l'Elysée dans les bras de Marguerite Steinheil, courtisane de haut vol, que la domesticité fit précipitamment sortir des lieux par une porte dérobée. En 1974, un célèbre cardinal (de l'Académie française) dans les bras d'une prostituée à Paris.

Poème posté le 02/12/17


 Poète
Marcek



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