Dans la cage blanche et pourtant bien salie
Par les lourdes odeurs des levers qui se couchent
Se trouve un petit être aux yeux brûlés qui louchent
Et au dos abîmé par l'absence du lit
Il est ivre de fatigue et il ne sait plus vivre
Il repasse et ressasse les lignes de ses livres
Qui s'apprennent, se récitent et peu après s'oublient
Au prix fort de conflits entre lui-même et lui
Chaque soir il s'endort dans la fosse à bouquins
D'où sont partis l'espoir et l'esprit du gamin
Des chiffres terrifiants apparaissent et se comptent
Lui rappelant ainsi l'angoisse du décompte
Inévitablement il s'oublie dans la mort
Car le reste du monde est pourri par les nombres
Chaque nuit, excédé c'est comme ça qu'il s'endort
Chaque jour il renaît pleurant sur les décombres.
Petite pause-poème. Spontané et bâclé comme à l'accoutumée.<br />
N'hésitez pas à corriger mes fautes s'il y en a.