Je rêve de vers chauds, bouillonnants, érotiques
De vers sans les tabous qu’exigent les prêcheurs
Sonnets, alexandrins aux rimes exotiques
Ils chanteraient l’amour de tercets prometteurs
Ils auraient de la vie des idées naturelles
Feraient des pieds des mains pour jouir de plaisir
Peindraient le firmament de fresques sensuelles
Pour être émoustillés ne jamais s’endormir
Je les vois triomphants dans une grande couche
Entourés de sylphides aux rires langoureux
Déposant des quatrains sur la divine bouche
De nymphes dévêtues d’un port majestueux
Ces vers seraient légers turbulents et graciles
Comme des papillons volant dans les forêts
Ils seraient irisés rebelles et indociles
N’ayant ni dieu ni roi se moquant des décrets