Le petit bois de chez moi
par Llumierelive
Juché sur les hauteurs escarpées du jardin
Ce petit bois que je laisse à l’état sauvage
M’offre ses senteurs de chênes verts et de pins
Réveillant l’essence du temps au sablier des âges,
Pour accéder à son faîte je m’infiltre en ses broussailles :
Ajoncs de Provence et genévriers aux griffes cinglantes,
Sillonnant autour des safres sculptés en rondes cisailles
Il faut par soi même se frayer une sente,
A l’écoute de ce faux silence résonnent les saisons,
Aux concertos des hulottes, des geais, guêpiers et corbeaux
S’enchaine le crécellement des cigales en l’horizon,
S’échangent les pas feutrés des écureuils au flanc du coteau,
Sur l’esplanade aride de son sommet
Des bouquets de lavandin d’unissent et se marient
Aux arômes de thym, romarin et serpolet
Blason provençal d’altière et noble élégie,
Les rayons de soleil pénètrent en ses clairières
Où s’entremêlent de clairs obscurs dans les futaies
Ces dégradés de verdoyance sous diffuse lumière
Dégage un halo de sérénité et de paix,
L’automne venu s’exhalent les parfums de l’humus,
De feuilles recouvrant les pinets, rosets et grisets,
Somnolente aux sonnailles de l’angélus
La sylve s’engourdit en de chatoyants reflets,
Mon petit bois miroite tel un sanctuaire,
Tendre refuge ou la nature reprend ses droits,
Son calme et ses bruissements me désaltèrent
En son orée je ressource mes émois.
Il me faut plus de 20 minutes pour monter en sa cime...je n'y vais pas journellement!
Poème posté le 12/05/14