Les confessions du buveur
par Laurent7869
Lorsque suivant mes errements
Ma gorge inonde son canal
En souvenir des bacchanales
Noyant mon âme entièrement
Que les plus durs de mes serments
Sans que nul remord ne les ronge
Mes lois de fer tour à tour plongent
Dans la déraison du sarment
Lorsque puissamment ce fauteur
De troubles insensés, le vin
M’accompagne dans les ravins
Et les vertiges des hauteurs
Que m’importe le tour médiocre
Que me joue ce bonimenteur
Sorcier aux suaves senteurs
Paré de pourpre et drapé d’ocre
Car si fourbe soit sa magie
Mes lèvres folles s’amourachent
De ses arômes de bourraches
Mes lèvres tantôt assagies
Qui s’ouvrant aux fruits du vignoble
Ont sur leur chair un goût tanique
Délicieusement satanique
Si délicieusement ignoble !
Poème posté le 24/12/17