J’ai vu le déclin de ces colosses antiques
Gravats éparpillés sur des coteaux sacrés
Empilage pierreux de ces ruines bibliques
Qu’on aperçoit de loin sous des cieux dégagés
J’ai senti la présence à l’ombre des montagnes
Des troupes de César, ces conquérants Romains
J’ai foulé de mes pas au calme des campagnes
Celui des centurions sur de petits chemins
J’ai vu dressées encor des colonnes d’ivoire
Des dalles reposées sur la croupe d’un mont
Et plus de deux mille ans de fabuleuse histoire
Jupiter et Vénus au sommet d’un fronton
J’ai compris le néant de ces fastes éphémères
Qui ne sont devenus que des antiquités
Dans l’usure du temps de ses folles colères
Les dieux et les césars ne sont que nullités